DIRE SON NOM

Prix Femina étranger 2011

Ecrivain et journaliste, Francisco Goldman a publié quatre romans – le premier a reçu le Sue Kaufman Prize of American Academy of Arts and Letters – et un ouvrage de non-fiction, The Art of Political Murder. Ses textes de fiction sont fréquemment publiés dans le New Yorker, Harper’s, The New York Times Magazine, Esquire, The New York Review of Books.
« Dire son nom » est un beau livre d’amour et de deuil qui a reçu le Prix Fémina Etranger 2011.

Roman de Francisco Goldman
Editions Bourgois

::L’histoire ::
« Sur la plage nous – moi et quelques-uns des nageurs qui l’avaient vue ou l’avaient entendue crier au secours – sortîmes Aura de l’eau et l’allongeâmes sur la déclivité que les vagues avaient creusée au point d’en faire une sorte de fosse avant de la transporter plus haut là où le sol était plan et de la déposer sur le sable brûlant. Tandis qu’elle s’efforçait de respirer, fermant et ouvrant la bouche, murmurant juste le mot « aire » quand elle avait besoin que je presse de nouveau mes lèvres contre les siennes, Aura dit quelque chose que je ne me rappelle pas vraiment avoir entendu, tout comme je me rappelle si peu de ce qui est arrivé, mais sa cousine Fabiola, avant de partir à la recherche d’une ambulance, l’avait entendu et me le rapporta ensuite. Ce qu’Aura avait dit, une des dernières choses qu’elle m’ait dite était : Quiéreme mucho, mi amor. Aime-moi beaucoup, mon amour. » Parce que son épouse est décédée accidentellement en faisant du bodysurf sur la côte mexicaine deux mois avant son trentième anniversaire, le romancier Francisco Goldman, accusé par la famille de la défunte d’être responsable de sa mort, dresse la chronique de leur amour. A la singularité de leur vie commune, à l’évocation de la personnalité d’Aura se mêlent à la fois la culpabilité d’être et la réflexion sur la fonction du deuil. « Quelle différence, en fin de compte, qu’on revienne sur les lieux hantés ou qu’on les évite ? D’une façon ou d’une autre, c’est la même chose, exactement la même chose. » Violent, douloureux et magnifique, « Dire son nom » recèle des pages d’une incontestable valeur littéraire.
sources : ©Bourgois 2011

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