LA RAISON DU PLUS FAIBLE

La force indéfectible des petits

Jean-Marie Pelt est professeur émérite de biologie végétale et de pharmacologie à l’Université de Metz et président de l’Institut européen d’écologie. Auteur de nombreux essais, nous baladant comme à son habitude à travers le règne végétal et minéral, il nous livre avec « La raison du plus faible », le troisième volet du tryptique commencé en 2003 par « La loi de la jungle » suivi en 2004 par « La solidarité chez les plantes, les animaux, les humains ».

Essai de Jean-Marie Pelt
Editions Fayard

:: L’histoire ::
Alors que l’on s’apprête à célébrer en 2009 le cent cinquantième anniversaire de la théorie de l’évolution fondée par Darwin dans « L’Origine des espèces », ce nouvel essai de Jean-Marie Pelt s’emploie à récuser la fameuse « loi de la jungle » qui, dans une nature réputée « cruelle », serait le seul moteur de l’évolution. Il montre qu’il existe une raison du plus faible : tout au long de l’histoire de la vie sur terre, des premières bactéries jusqu’à l’homme, là où les plus gros et les plus forts n’ont pas su résister aux grands cataclysmes et aux changements climatiques, ce sont souvent les créatures les plus humbles qui ont survécu. C’est aussi parmi les plus faibles que sont nées les plus belles histoires de solidarité, par la symbiose. C’est enfin chez les plus vulnérables que l’ingéniosité adaptative a développé ses plus belles inventions.
Notre société humaine, livrée à un esprit de compétition exacerbé, où les « tueurs » de la guerre économique sont venus renforcer les rangs des guerriers dans la lutte pour le « toujours plus », est promise aux mêmes cataclysmes, financiers ou nucléaires, si elle n’entend pas cette leçon de la nature qui fait de l’égoïsme la maladie mortelle des plus forts et de la solidarité la force indéfectible des faibles.
Dans cet ouvrage fourmillant d’anecdotes puisées au cœur du monde végétal et animal, Jean-Marie Pelt s’en donne à cœur joie pour nous raconter l’extraordinaire énergie des petits, réputés faibles…
sources : © Fayard 2009

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