LA RESERVE

Un fascinant roman noir dans un cadre fantastique

Eté 1936, sur les rives d’un lac des Adirondacks, des notables new-yorkais se déchirent tandis qu’en Espagne gonde la guerre civile.

Roman de Russell Banks
Editions Actes Sud

:: L’histoire ::
Un lac magnifique, dit “le Second Lac” dans une vallée des Adirondacks. Sur le rivage quelques chalets de luxe en rondins qui font partie de “La Réserve” de Tamarack, club très fermé pour magnats de la finance new yorkaise et notables. On est en 1936 : les effets de la Grande Dépression se sont enfin estompés et nul n’a envie d’entendre parler de guerre, même si là-bas, très loin, en Europe, quelques inquiétudes viennent çà et là assombrir l’atmosphère.
Ce soir-là, un 4 juillet, fête de l’Indépendance, le docteur Cole, a convié quelques amis à une party dans sa demeure dont les murs s’ornent de nombreux tableaux car le Dr. Cole est grand amateur d’art – et mécène. Parmi les convives se trouve le célèbre peintre Jordan Groves. C’est là que Jordan fait la connaissance de Vanessa Cole, sulfureuse et autoritaire jeune femme, déjà veuve et divorcée, qui se plaît à défrayer la chronique mondaine, et que le médecin et sa femme ont adoptée toute petite. Dans la nuit qui suit la rencontre, le Dr Cole succombe à une attaque cardiaque, laissant sa veuve Evelyn et sa fille dans un sombre et périlleux tête-à-tête. Entré malgré lui dans le champ magnétique de l’irrésistible et inquiétante Vanessa Cole, Jordan Groves, marié à Alicia, d’origine viennoise et père de deux petits garçons, met alors le doigt dans un engrenage qui va broyer bien des destins…
Et tandis que, sous le signe de la folie, de la violence et du crime, les passions se déchaînent près des eaux sombres du Second lac de Tamarack, le fascisme progresse en Europe – où Hemingway et Dos Passos, les amis écrivains de Jordan Groves, sont déjà partis porter secours aux Républicains espagnols – faisant prendre à l’Histoire un tour qui va mettre en péril l’équilibre du monde.
Avec ce nouveau roman, Russel Banks prouve qu’il sait tirer les ficelles comme personne, tout est tendu et parfaitement orchestré.
sources : © Actes Sud 2008

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