LES ENFANTS DE L’EMPEREUR

Des jeux de faux-semblants

Claire Messoud a brillamment construit son intrigue dont les héros sont de jeunes trentenaires newyorkais grâce à son jeu virtuose sur les points de vue, son habileté à relier chaque trajectoire individuelle à la trame de l’Histoire,et nous offre un portrait aussi féroce que réjouissant d’une métropole narcissique recréant toute une époque, si proche et déjà si lointaine. Un excellent roman.

Roman de Claire Messoud
Editions Gallimard

:: L’histoire ::
Manhattan, début 2001. Trois jeunes trentenaires, amis depuis l’université, se retrouvent déchirés entre leurs rêves et les exigences du réel : Marina, apprentie journaliste, écrasée par son père Murray, qui règne en maître sur l’intelligentsia new-yorkaise ; Danielle, en quête de l’âme sœur et de reconnaissance professionnelle ; Julius, pigiste gay et sans le sou, n’aspirant qu’à se ranger sans pouvoir s’y résoudre. Leurs rapports se compliquent dangereusement avec l’arrivée du séduisant Ludovic et surtout avec celle de Bootie, vingt ans, idéaliste et provincial, dont l’éducation reste à faire. Cette double irruption déclenche une série de rapports de force et de chassés-croisés sentimentaux, un jeu de séduction et de faux-semblants à l’issue duquel les masques vont tomber. Et Murray,  » l’empereur « , entraînera dans sa chute tous ces grands enfants, dans une comédie de l’innocence perdue qui culminera un certain 11 septembre et qui mettra fin à ce jeu de dupes.
sources : © Gallimard 2008

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