MAUDIT SOIT LE FLEUVE DU TEMPS

Un héros désenchanté

Le balancement entre passé et présent rythme ce récit pudique et émouvant, et on retrouve ici tout l’art de Per Petterson de parler sans pathos des petites et grandes déchirures qui traversent nos vies. Sur une thématique très différente, on retrouve les qualités d’écriture qui ont fait le succès de « Pas facile de voler des chevaux ».

Roman de Per Petterson
Editions Gallimard

::L’histoire ::
Arvid, le narrateur de « Maudit soit le fleuve du temps », décide de rejoindre sa mère. Cette dernière, prenant de court toute sa famille, a sauté dans le premier ferry en partance d’Oslo après avoir appris qu’elle souffrait d’un cancer, pour se réfugier dans la petite maison qu’elle possède dans le nord du Danemark dont elle est originaire. Elle accepte d’abord de mauvaise grâce la présence de ce fils mal dans sa peau, puis, lors d’un face-à-face inédit pour l’un et l’autre, la communication s’établit. Petit à petit, des événements du passé refont surface… Arvid revient sur l’échec de son mariage, son enfance dans un quartier ouvrier d’Oslo, son engagement militant et sa décision de ne pas faire d’études et de travailler à l’usine. La mère, quant à elle, veut retourner une dernière fois sur l’île de Laeso où elle avait été accueillie à un moment difficile de sa vie, révélant par la même occasion à son fils tout un pan de son existence.
sources : © Gallimard 2010

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